Le choix du vocabulaire

Le programme du MELS est très général dans sa description du vocabulaire par niveau, mais ne précise pas les apprentissages nécessaires pour arriver aux objectifs. 

Par exemple, dans le niveau 1 du MELS

Les sous-éléments importants pour arriver à dire ces mots ou à exprimer ces idées ne sont pas mentionnés. 

L’alphabet et les nombres

Complexe X propose un programme de débutant qui permet aux apprenants d’apprendre l’alphabet et à compter afin de pouvoir dire un code postal et à dire des numéros de téléphones, des adresses, des montants d’argent ainsi que l’heure à travers l’apprentissage des nombres entiers et des nombres décimaux. On retrouve un volet consacré à l’apprentissage de la prononciation des nombres dans le cahier de vocabulaire ainsi que les appuis audio dans Complexe Académie. 

Dire des nombres sans se faire bien comprendre ou entendre des nombres sans les comprendre n’est pas aidant dans la vie de tous les jours. Les dictées de nombres avec les audio sont là pour travailler la reconnaissance auditive afin de compléter la compétence de l’expression orale. Parler et comprendre sont dépendants l’un de l’autre. 

 

En milieu de travail, les menuisiers, les cuisiniers, les ingénieurs et beaucoup d’autres ont besoin des nombres pour travailler. Le cahier de vocabulaire inclut non seulement les nombres, mais aussi les systèmes de mesure en métrique et en impérial tant pour les mesures de matériaux solides que pour les liquides. Les parallèles sont faits entre les systèmes les plus populaires selon les métiers. Par exemple, l’apprenant qui travaille dans le domaine de la construction comme un plombier ou un menuisier sera entouré davantage de gens utilisant le système impérial. Même pour faire des travaux à la maison, dans les centres de rénovation, les mesures sont encore largement impériales. 

Les mots liés au temps

Un autre sous-élément non mentionné dans le programme est l’apprentissage des mots liés au temps pour pouvoir donner une date et se repérer dans les saisons, les mois et les jours de l’année. 

En milieu de travail et dans la vie de tous les jours, ces sous-éléments sont omniprésents que ce soit pour prendre des rendez-vous (entrevues, médecin, pédiatre, garage, coiffeur), organiser le calendrier (au travail, scolaire, familial), savoir quand un film joue au cinéma ou un spectacle a lieu.

Complexe X propose d’apprendre ces éléments dès le départ et non par niveau afin de permettre un élargissement du vocabulaire sans attendre le niveau suivant. Du moment que l’apprenant sait compter, dire les mois, les jours et les années, il est en mesure d’élargir ses possibilités d’intégration au Québec. 

Le nom des lieux

Le programme du MELS propose des lieux à l’intérieur d’un établissement, mais les lieux de la vie de tous les jours ainsi que les directions ne sont pas abordés dès le départ mais en silo sur 3 niveaux. 

Complexe X propose de travailler les lieux d’une manière différente. D’abord, les lieux de la vie de tous les jours (épicerie, bibliothèque, bureau de poste, le parc, le magasin, la salle de bain/la toilette, la cuisine, le salon, la chambre, les différentes salles, la cafétéria). Cela inclut le genre (masculin/féminin) ainsi que les prépositions qui les introduisent avec le verbe aller. Les noms de villes et de pays les plus entendus ainsi que leur genre est aussi travaillé à l’aide des prépositions qui les introduisent après le verbe aller. 

Au Québec

L’apprentissage du français au Québec est l’apprentissage de deux langues: le français standard et le français populaire québécois. 

Complexe X aborde rapidement l’apprentissage du français québécois, dès que l’apprenant connait assez de sons et ses 4 premiers verbes à conjuguer (avoir, être, aller, faire). 

Les apprenants apprennent les pronoms en québécois avec ces 4 verbes à conjuguer et transforment rapidement les phrases qu’ils construisent en français standard en français québécois pour leur plus grand plaisir. En quelques semaines seulement, ils arrivent à reconnaitre ces pronoms et ces verbes en milieu de travail et cela augmente leur motivation pendant les cours. 

Tout au long des apprentissages dans le site, on retrouve des capsules Québec ou “en québécois” pour faire le parallèle entre le français standard et populaire. Des exercices sont proposés pour développer la langue populaire et pour comprendre des expressions de chez nous comme “bin voyons dont” ou “mets-en”. 

Les coaches n’hésitent pas à expliquer des expressions du Québec ou à demander aux apprenants comment ils diraient leur phrase en québécois ce qui ajoute l’aspect “langage sur le terrain” pour ceux qui ont des collègues qu’ils ne comprennent pas.

 

La langue populaire n’est donc pas simplement abordée chez Complexe X, mais aussi apprise et mise en pratique avec les transformations phonétiques qui y sont associées.