Fin du télétravail? Un débat explosif

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Retour au bureau : le dilemme des gestionnaires face au télétravail

Depuis la pandémie, le télétravail s’est imposé comme une norme dans de nombreuses entreprises québécoises. En 2025, alors que les mesures sanitaires ne sont plus un obstacle, plusieurs organisations souhaitent ramener leurs employé.es au bureau. Ce désir, souvent porté par les gestionnaires, se heurte à une nouvelle réalité du travail où flexibilité, autonomie et qualité de vie sont devenues des attentes fondamentales.

Pourquoi les entreprises veulent ramener les employé.es au bureau

Les raisons invoquées par les gestionnaires sont multiples. D’abord, le retour au bureau est perçu comme un moyen de renforcer la culture d’entreprise. Les interactions informelles, les échanges spontanés et la dynamique d’équipe sont plus difficiles à maintenir à distance. Ensuite, certains gestionnaires estiment que la supervision et l’évaluation de la performance sont plus efficaces en présentiel. Enfin, plusieurs croient que la créativité et l’innovation naissent plus facilement dans un environnement physique partagé.

Ce que disent les chiffres au Québec en 2025

Selon des données récentes publiées par la Revue Gestion, plusieurs entreprises québécoises ont commencé à réduire leurs politiques de télétravail, demandant aux employé.es de revenir au bureau plus fréquemment, voire à temps plein. Cette tendance est toutefois mal accueillie par une partie des employé.es, qui y voient une perte de flexibilité et un recul par rapport aux acquis des dernières années. Le retour au bureau est décrit comme un “angle mort” pour les gestionnaires, qui sous-estiment les impacts sur la motivation et la fidélisation.

Les avantages du télétravail pour les employé.es

Du point de vue des employé.es, le télétravail offre de nombreux bénéfices. Il permet une meilleure gestion du temps, une réduction du stress lié aux déplacements et un équilibre plus sain entre vie professionnelle et vie personnelle. Plusieurs études ont également montré que l’autonomie accrue favorise la concentration et la productivité, surtout dans les tâches nécessitant du calme et de la réflexion. Plusieurs espaces de bureau ont été convertis en zones de travail ouvertes, ce qui ne plait pas à tout le monde pour les besoins de concentration!

Le modèle hybride : une voie de compromis

Face à ces tensions, de nombreuses entreprises optent pour un modèle hybride. Celui-ci consiste à combiner quelques jours de présence au bureau avec du télétravail, généralement deux à trois jours par semaine. Ce compromis permet de maintenir la cohésion d’équipe tout en respectant les besoins individuels. La réussite de ce modèle repose sur une communication transparente et une implication active des employé.es dans la définition des nouvelles règles. Un compromis reste un compromis. Il doit plaire aux deux parties sans toutefois être 100% parfait ni pour un, ni pour l’autre.

Ce que cela révèle sur le monde du travail

Le débat autour du retour au bureau révèle une transformation profonde du monde du travail. Le rôle du bureau évolue : il devient un lieu de rencontre, de collaboration et de socialisation, plutôt qu’un espace de routine. Les gestionnaires doivent désormais adopter un leadership empathique et adaptatif, capable de reconnaître les besoins humains derrière les performances professionnelles. Le futur du travail repose sur la confiance, la flexibilité et la reconnaissance des aspirations individuelles.

Le retour au bureau ne doit pas être imposé, mais stratégiquement réfléchi. En 2025, les entreprises québécoises ont l’opportunité de redéfinir leur culture de travail en misant sur l’écoute, l’équilibre et l’innovation. Le défi des gestionnaires est de trouver le juste milieu entre présence physique et liberté professionnelle, afin de bâtir un environnement de travail durable et motivant. Il est temps de faire évoluer le leadership des gestionnaires pour gérer autrement. Le retour au bureau ne doit pas être perçu comme un outil de contrôle pour avoir les yeux sur ses employé.es.

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