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Gestionnaires, la performance n’est pas tabou.

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Depuis la pandémie, tout a changé dans le monde du travail. Le manque de personnel et le taux de roulement élevé ont amené les gestionnaires et les entreprises à avoir peur de parler de performance. De nouveaux concepts ont émergé pour devenir l’employeur à l’écoute des besoins de leurs employé.es. Tout à coup, il est devenu tabou de mettre en lumière les lacunes et de demander des résultats. Comme si le dépassement de soi était exagéré, laissant plus de place au plaisir et à la légèreté au travail. Le problème est évident. La bienveillance au travail ne garantit en rien des résultats supérieurs.

Le tabou de la performance.

« Je suis désolé.e, mais ce n’est pas suffisant comme effort ». Je suis certaine que vous l’avez pensé dans vos rêves les plus fous sans oser le dire à voix haute. La transparence a laissé place à l’omerta…et à la frustration des gestionnaires.

La preuve que ça ne fonctionne pas? La majorité des gestionnaires éprouvent un stress psychologique élevé au travail et le taux de roulement n’a pas baissé. Quand nous posons cette question aux gestionnaires : Avez-vous l’impression d’avoir besoin d’un BAC en psychologie pour gérer vos employé.es?, la très grande majorité éclate de rire, avec une réponse tantôt sarcastique et tantôt parsemée de découragement. Le leadership courageux est sur toutes les lèvres des dirigeant.es, sans pourtant appuyer ouvertement des démarches pour mieux outiller les gestionnaires à remettre de l’ordre dans des équipes de travail en sous-performance. Il est temps de lever les tabous autour de la performance et de demander plus en termes d’efficience. Dans une économie aussi compétitive que la nôtre, le minimum acceptable n’est pas suffisant.

Personne ne se lève le matin en voulant être mauvais dans son travail.

Cependant, beaucoup tombent dans les automatismes et perdent de vue la notion de dépassement. Ainsi nait la complaisance et le début d’une histoire de démotivation. L’humain a besoin de s’actualiser pour répondre à ses besoins psychologiques. Là où il n’y a pas de possibilités de briller, le cancer professionnel commence à s’installer à petit feu. Là où le cancer s’installe, l’énergie se dissout. Et c’est comme ça que tout plein de gens restent dans des emplois moches, sans performance et en attente de leur paye. Ce n’est ni gagnant pour l’employeur, ni gagnant pour la force de travail. Les attentes et les buts donnent une raison aux employé.es de continuer de s’actualiser et de devenir meilleur.es. Nous avons besoin de performance pour se sentir valorisé.es.

Engager la performance par le refus du statut quo.

Il n’y a rien de pire pour le développement d’une organisation que d’avoir des équipes de travail qui répètent les mêmes procédures jour après jour sans jamais se questionner sur les potentiels d’amélioration. Pour rester dans la performance, il est primordial de développer une culture apprenante.

C’est parce que le monde change à une vitesse grand V qu’il est nécessaire d’investir dans le développement des équipes. C’est par l’évolution des mentalités qu’il est possible d’innover. La résistance aux changements est un frein à la performance. Trop d’investissements en optimisation des systèmes de travail mènent à des résultats inférieurs à la performance escomptée, parce que les humains refusent les changements. Nous devons plus que jamais redonner un sens au leadership pour réveiller nos troupes.

La performance ne devrait pas être tabou. Réveillons notre désir d’être meilleur.es. Travaillons différemment pour obtenir des résultats différents. Sinon, ce sera seulement une autre année de plus dans l’attente de la retraite.

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